Une fois le véhicule tracteur et la remorque chargés, le chauffeur se rend à la nouvelle station de distribution de GNL sur le site de l’entreprise. La station de distribution de gaz a été inaugurée il y a quelques semaines seulement. Cette installation s’inscrit dans une stratégie globale visant à minimiser l’empreinte écologique de l’entreprise. La logistique nécessaire pour livrer chaque jour de manière fiable et aussi fluide que possible 1 496 sites de vente au détail dans une immense zone de chalandise – et ainsi approvisionner un grand nombre de personnes en marchandises de consommation courante – est soumise à des contraintes particulières. D’une part, la logistique stratégique et opérationnelle de la coopérative s’appuie sur sept sites de stockage et quelque 700 camions qui parcourent chaque jour environ 180 000 kilomètres. Cela correspond à la performance annuelle moyenne d’un camion de transport longue distance. D’autre part, il existe désormais de nombreux leviers permettant de trouver des solutions intelligentes afin de réduire considérablement les nuisances environnementales qui en découlent inévitablement. Un élément dans ce contexte est le passage successif d’une partie de la flotte de véhicules à des carburants respectueux de l’environnement.  

Grande portée
Lorsque Benjamin Meschke fait le plein de son IVECO S-WAY GNL, à l’autre pompe se trouve un collègue qui, ce jour-là, est formé aux particularités du ravitaillement en GNL. Pour Meschke, le processus fait désormais partie de la routine quotidienne : enfiler l’équipement de protection, nettoyer et surtout sécher les raccords avec le pistolet à air comprimé, purger la citerne puis remplir le GNL. Les chaudes journées d’été, il y a beaucoup de « disco-brouillard » lorsque le gaz glacé s’écoule par le tuyau dans le réservoir du véhicule. Une fois le réservoir plein, cela permet de parcourir entre 600 et 650 kilomètres – suffisamment pour deux tournées de livraison ; en moyenne, les semi-remorques ou les trains routiers tandem parcourent au maximum 200 à 250 kilomètres par tournée.
Peu après, le chauffeur se met en route vers ses clients, deux seulement ce jour-là. Après tout, Meschke a passé auparavant beaucoup de temps dans l’entrepôt pour nous expliquer en détail les processus de l’énorme plaque tournante logistique. La logistique est d’une certaine manière une science, puis elle redevient humaine lors de la livraison des marchés : « Le contact avec les collaboratrices et collaborateurs des marchés est comme dans la vraie vie, on s’entend très bien avec certains et on est heureux de les voir. Ils/elles offrent même parfois un café aux chauffeurs. Avec d’autres, on se limite à la routine nécessaire ». Lorsque Benjamin Meschke s’arrête à Hanovre-Linden au marché portant le joli nom de Wucherpfennig, on sent rapidement que le grand site EDEKA fraîchement rénové fait partie des adresses qu’il aime fréquenter, même si le chantier d’un bâtiment voisin rétrécit l’accès. Le chauffeur plaisante avec le personnel, apporte la livraison à l’entrepôt du marché, charge les emballages vides soigneusement préparés et s’offre ensuite une collation dans le magasin. Après la pause prescrite, il retourne à Lauenau. Là, les emballages vides sont déchargés et le train routier tandem est garé pour le collègue qui prend la deuxième équipe ce jour-là. Après tout, la marchandise doit rouler, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.